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Frontière Turquie – Arménie : comment et où la franchir ?

Pour rejoindre l’Arménie depuis Kars en Turquie, il faut passer la frontière avec la Géorgie. Mais par où : Sarp, Türkgözü, ou Çıldır/Aktas ? Pour notre part, on a choisi l’option Posof – Türkgözü – Vale - Akhaltsikhe, sur deux jours.

La frontière Turquie – Arménie est fermée, mais si vous êtes sur cette page vous êtes sûrement déjà au courant. En tout cas, au moment de notre passage en avril 2025, c’était encore le cas.

Que vous souhaitiez comme nous rejoindre l’Arménie depuis la Turquie ou alors faire un stop en Géorgie, notre option est envisageable et vous évitera de remonter jusqu’à la mer Noire (Hopa – Sarp – Batumi). Bref, nous voilà partis pour l’option de passer la frontière à Türkgözü côté Turquie et Vale côté Géorgie.

​Au total pour nous rendre de Kars à Erevan, on a pris six transports en deux jours (pour environ 35€ par personne). Avec un enchaînement plutôt chanceux et des coups de main bienvenus.

En bref

Jour 1

- 9h00 : minibus Kars – Ardahan (200 TL/pers.)

- 11h00 : minibus Ardahan – Posof (200 TL)

- 12h/12h30 : taxi Posof – Türkgözü (250 TL)

- 13h00 : passage frontière en piéton

- 13h30 (14h30 heure en Géorgie) : taxi Vale – Akhaltsikhe (20 GEL)

 

Jour 2:

- 7h00 : taxi Akhaltsikhe – Gyumri (40 GEL)

- 11h00 : marshrutka Gyumri – Erevan (1 200 AMD)

Première étape (J1) : de Kars à Posof (minibus Kars – Ardahan, minibus Ardahan – Posof)

Au départ de Kars, rendez-vous à 8h30 à la gare « Kars Köy Otobüsleri Terminalı » (sur GMaps ou "Kars ilçe Otogari" sur maps.me) au guichet « Serhat Iğdır » pour partir direction Ardahan (coût du billet en avril 2025 : 200 TL par personne (environ 4,60€)). On nous annonce un minibus toutes les heures et comme on sait que la journée risque d’être longue on décide de démarrer pas trop tard. Le minibus part à 9h00 et on roule tranquillement, en récupérant en route quelques passagers tout droit sortis de la steppe.

Carte de Kars avec la station de minibus.

Arrivée à Ardahan à 10h30, le bus nous arrête dans le centre (vers « Merkez Cami » sur maps.me). On marche une dizaine de minutes jusqu’à la station de minibus (« Minibus to Artvin » sur maps.me), la ville a l’air sympa mais on fait bien de ne pas trop traîner. Car un minibus pour Posof part à 11h00 (coût du billet : 200 TL par personne (environ 4,60€)). On croit comprendre qu’un autre bus part à 13h30, à revérifier une fois sur place.

 

On indique bien au chauffeur qu’on souhaite rejoindre la frontière ensuite et, après un peu plus d’une heure de route, au milieu des sacs de provisions, des gamins qui tapent sur notre siège et de la tempête de neige contre laquelle notre chauffeur lutte sereinement, portable à la main, on finit par nous arrêter sur un parking un peu en amont de Posof. Là le pilote lâche son téléphone, nous bouscule et nous fait comprendre qu’un autre transport nous attend.

Carte Ardahan station bus

Carte de Posof avec les deux arrêts de bus en turquoise.

Deuxième étape (J1) : de Posof à Akhaltsikhe (taxi Posof – Türkgözü, taxi Vale – Akhaltsikhe)

En sortant, on découvre un homme tout sourire, il nous indique de monter dans son minibus (rien que pour nous). Une petite négo à la calculette et on s’en sort pour 250 TL par tête (5,8€). On aurait peut-être pu faire mieux. Mais tant pis, le gaillard est tout heureux et nous raconte sa vie en turc (on partage son contact si jamais ça peut vous servir : Ihsan MUHTAR, +90 546 285 31 57) avant de nous lâcher à la frontière.

Côté turc, un peu de zèle. Sans plus. Côté géorgien, accueil plus zélé mais passeport tamponné. On change notre argent côté géorgien. Puis, venu de nulle part, un taxi déboule (on suspecte la position en surplomb de la station-essence, poste d’observation idéal pour voir les piétons franchir la frontière). On tente de négocier mais vu la tête du monsieur on arrête assez vite : ce sera 20 GEL (6,40€) par personne.

 

Le trajet dure une petite vingtaine de minutes, à peine le temps de découvrir les belles collines verdoyantes et de sentir passer les nids-de-poule, nous voilà à Akhaltsikhe. Avec une heure de plus en Géorgie, il est 15h. Tout s’est plutôt bien enchaîné, on a maintenant tout l’après-midi pour trouver un transport pour le lendemain !

Troisième étape (J2) : d’Akhaltsikhe à Erevan (taxi Akhaltsikhe – Gyumri, marshrutka Gyumri – Erevan)

Vue du mont Ararat depuis Erevan.

Après avoir trouvé quelques infos avant notre passage de frontière, on pense se rendre tranquillement à la gare de minibus d’Akhaltsikhe et réserver notre transport pour le lendemain. C’est d’ailleurs ce qu’on fait. Et on est gentiment accueilli au guichet par un refus de dépanner. La seule info glanée ici : « Venez à 8h00 demain, bus pour Ninotsminda à la frontière, puis ensuite vous trouverez des transports ».

 

Bon, on est un peu dubitatif. On vous épargne les détails mais on se met alors à chercher de l’aide à chaque porte (restaurants, hôtels…), avant de tomber sur nos sauveuses au « Old Rabati ». Après quelques verres de vin et un digeo offert par les patronnes, ces trois dernières lancent leur contact pour nous trouver une solution. Deux heures après avoir lancé les recherches, elles nous expliquent qu’un véhicule sera devant notre hôtel le lendemain à 7h00 et nous amènera à Gyumri contre 40 GEL par personne (12,9€).

Vue du mont Ararat depuis Erevan.

On s’attend à un minibus mais c’est finalement en mode « go fast » qu’on va franchir la frontière Ninotsminda – Bavra. Trois jeunes, barbes de dix jours et têtes rasées de près, le visage fermé à bord d’une berline : deux passeports géorgiens, un passeport russe. Et nous deux au milieu de tout ça, sur la banquette arrière. On fonce à travers les routes de montagne, l’un collé contre la fenêtre et l’autre serré au milieu et on se demande quand notre voisin russe – dont l’odeur d’alcool de poire s’évapore avec l’altitude – va décuver. Après une belle section de nids-de-poule on arrive finalement à la frontière vers 9h30.

 

Toujours un peu de zèle côté géorgien. Plus tranquille en Arménie. La route est toute neuve et notre pilote s’autorise des entrées en épingle à 70-80 km/h. En moins d’une heure on est à Gyumri, au niveau de la gare routière, « Avtokayan » sur maps.me. On arrive tout juste à temps pour compléter l’effectif d’un marshrutka plein à craquer direction Erevan, départ prévu à 11h.

 

Pour le change, pas de souci, un associé du chauffeur – on va l’appeler comme ça – nous amène jusqu’à un distributeur avec sa voiture. On paie le chauffeur, 1 200 AMD (2,70€) par personne. Et en moins de deux heures on rejoint Erevan. Si possible, prenez un siège à droite : vue garantie sur le mont Ararat !

À l'attention des cyclistes

Avec l'option Türkgözü – Vale évoquée ici, vous devrez franchir un col autour de 2 500m d'altitude (un peu avant Posof). Pour info, en plein mois d'avril, les conditions étaient assez compliquées : températures négatives, neige et bourrasques de vent.

 

Pour l'option Çıldır/Aktaș nous avions trouvé ce petit lien, que nous vous partageons.

Bonne route !

Le fameux col, sur la route d'Ardahan à Posof...

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